Pour une politique française et européenne de l’énergie ambitieuse et réaliste

Avis de l’Académie des technologies approuvé par l’assemblée le 15 octobre 2025
[Extrait]
Le réchauffement de la planète est rapide et d’origine anthropique. Ce réchauffement est amplifié en Europe et en France par rapport à la moyenne planétaire. La fréquence et l’intensité des évènements extrêmes, comme les vagues de chaleur et canicules, les pluies violentes, les sécheresses des sols propices aux incendies, mais aussi la fonte des glaciers et le niveau de la mer, augmentent avec le réchauffement planétaire.
Pour le stabiliser, il est nécessaire de réduire fortement les émissions mondiales de CO2 pour atteindre le « zéro émission net » (Zen) – équilibre entre émissions résiduelles et capacités d’élimination et de stockage durable – ce qui passe par la maîtrise de la demande (efficacité et sobriété), l’accroissement des puits de carbone, et surtout la décarbonation de la production et des usages.
Les secteurs de l’énergie et de l’industrie sont des contributeurs majeurs aux émissions de CO2 résultant de la combustion des énergies fossiles ou de la valorisation des propriétés chimiques des minerais fossiles (réduction du minerai de fer, production de ciment, etc.) ; il faut donc accélérer la décarbonation de l’économie.
C’est un défi majeur impliquant un accroissement très signifcatif du puits de carbone, une mutation des secteurs utilisant de l’énergie fossile (transports, bâtiments et industrie) et donc un développement sans précédent des énergies décarbonées (géothermie, biomasse, solaire, éolien et nucléaire).
Le débat français sur le mix électrique est très animé (nucléaire versus renouvelables par exemple) ; il est utile mais la décarbonation des usages est la clef de la transition énergétique.
Commentaires0
Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire
Articles suggérés